Un jeune orphelin gallois marchait tristement dans la cour de son école, sa solitude pesant lourdement dans son cœur. Il n’avait que 12 ans, mais il possèdait déjà une certaine capacité pour crier à Dieu…Il fit monter une prière vers le ciel : “Oh Dieu, je me sens tellement seul. J’aimerais avoir une famille quand je serai grand. J’aimerais devenir père et avoir des jumeaux !” Ce jeune homme a grandi et malgré beaucoup de batailles difficiles dans sa vie, il a réussi à trouver un travail régulier. Il a rencontré une jeune fille et ils ont décidé de se marier. La nuit de leur lune de miel, le mari a raconté comment il avait prié pour avoir des jumeaux ! Quelques semaines plus tard, la jeune femme s’est trouvé enceinte. Les médecins n’entendaient battre qu’un seul cœur, cependant le père croyait toujours que deux petits garçons étaient en train de grandir, cachés dans le sein maternel ! Vers le septième mois, la jeune femme est tombée malade et elle a été obligée d’aller à l’hôpital pour accoucher prématurément. C’est à ce moment que les médecins ont découvert qu’ en effet, il y avait deux bébés ! Leurs cœurs battaient à l’unisson ! Malheureusement, les bébés – deux garçons, étaient faibles. Ils ne pèsaient que 2 kilogrammes chacun. L’un deux, les poumons sous-développés, n’arrivait pas à respirer, l’autre, trop faible, n’arrivait pas à manger. Les médecins ne donnaient pas beaucoup d’espoir pour leur survie. On appela un prêtre pour les baptiser avant qu’ils ne meurent. C’était le 14 novembre 1958. Le jeune papa, regardant tristement ses nouveaux nés a été tout à coup saisi d’un esprit de foi et d’espérance. Soulevant les couvercles des couveuses et prenant chaque petite main dans les siennes, il a prié et proclamé : “Oh Seigneur ! qu’ils revivent !” Après cela, il est rentré chez lui et a passé la nuit dans une prière intense. “Oh Dieu ! – Depuis des années, je te demande des jumeaux. Maintenant que tu me les as donnés, est-ce que la mort doit les prendre ? Donne-moi le privilège de les élever, de pourvoir à leurs besoins, de les aimer… et puis, quand ils seront assez mûrs pour vivre seuls, à ce moment-là, tu les prendras…” Expliquant cette prière plus tard, il a raconté : “Pendant trois jours, j’ai connu des moments très intenses. C’était les trois jours où mon ainé ne respirait plus. Pendant ce temps, je me suis plongé très profondément dans une prière. Je suis allé aux profondeurs et j’ai trouvé un cœur. Le cœur de Dieu !…” Quelle sera la réponse de Dieu ? Est-ce que ces bébés vivront ? Avant de dévoiler la réponse, passons à la deuxième prière galloise. Notre deuxième personnage s’appelle Rowland Evans. Né près de Swansea au Pays de Galles, dans une famille adonnée au spiritisme , il a eu une vie difficile. Il a fait carrière dans l’armée britannique et a été envoyé en Malaisie (Asie du Sud-Est) où il a attrapé le paludisme cérébral. Cela se passe aussi en 1958 et il est en train de mourir sur un lit d’hôpital. Cependant, les dernières paroles d’un livre reviennent à son esprit. “Oh Dieu…” Deux mots qui expriment son cri de cœur vers l’éternité. Une chose extraordinaire se passe. Lentement mais sûrement, la fièvre le quitte et il retrouve miraculeusement la santé. Il devient un homme nouveau. Il n’a plus goût ni envie pour la bière qui, avant, coulait à flots lors des fêtes avec ses amis soldats. Le goût pour l’alcool est remplacé par une passion plus honorable: celle de passer du temps avec Dieu. “Oh Dieu !” – ces deux mots qui ouvrent un ciel nouveau. Il se rend compte qu’il s’est converti et en retournant en Grande-Bretagne, il cherche à servir Dieu de toute ses forces. Il travaille comme évangéliste dans les banlieues chaudes de Londres, comme chauffeur et aide pour un enseignant gallois, et devient responsable dans des œuvres missionnaires. Pendant les années 70, il fait partie d’un mouvement de renouveau en Grande Bretagne. Cependant, au sommet de sa carrière, le Seigneur l’appelle à une vie cachée de prière. Pendant une période de cinq ans, il s’adonne entièrement à la prière. Expliquant, lui aussi, ce temps d’intercession, il dit : “Je pouvais résumer le fardeau de ma prière en une phrase… “Oh Dieu ! Donne-moi ton travail….” Je cherchais à servir Dieu pleinement. Quelques fois, je ne disais que “Oh Dieu !” A d’autres moments, l’intensité de cette prière a été telle que je devais m’étaler par terre, des soupirs inexprimables sortant de mon cœur. L’intercession à son moment le plus fort a été comme celle d’ ‘un cœur brisé’. C’est comme si je donnais des paroles et des cris aux soupirs de Christ pour un monde perdu…” A la fin de ces cinq années, il s’est installé à Llanelli, au Pays de Galles, attendant et cherchant la réponse à ses prières. Quelle sera de nouveau la réponse de Dieu ? Avant de répondre, passons à notre troisième gallois qui a habité à une autre époque, pas très loin de Llanelli. Je vous présente Evan Roberts. Né à Glamorgan en 1878, le neuvième de quatorze enfants, il fut utilisé pour apporter un réveil spirituel au Pays de Galles vers 1904. Il a terminé ses études à l’âge de 12 ans et a suivi le métier de son père – mineur de fond. Plus tard, il est devenu pasteur méthodiste. C’était un jeune homme imprégné de la spiritualité du Pays de Galles. Il s’est livré à onze années d’intercession intense avant d’avoir une visitation du Saint-Esprit. Il a mené un véritable combat dans la prière pour que la présence de Dieu visite sa nation. Vers 1904, Roberts, habitant une ville voisine de Llanelli, Loughor, a commencé des réunions de prière. Il priait : “Viens Saint-Esprit !” Ces réunions ont déclenché un réveil spirituel qui a touché le Pays de Galles et les autres nations. Pendant ces réunions, les gens cherchaient la présence et le don de l’Esprit Saint. On rapporte que plus de 100.000 personnes se sont converties pendant ce réveil. Le grand réveil pentecôtiste d’Azuza Street, Los Angeles aux Etats-Unis, a trouvé ses racines dans ce réveil Gallois. Des centaines de missionnaires furent envoyés dans le monde entier depuis le Pays de Galles – la Corée, l’Ethiopie, l’Inde, la France etc. La prière de Roberts a préparé un environnement spirituel pour d’autres mouvements et d’autres personnes. Son intercession a suscité de nombreuses vocations. Par elle nous contribuons et participons à une sorte de ‘synergie des générations pour les nations !’ Notre quatrième personnage Rees Howells, (1879-1950), est un contemporain de Roberts. Lui aussi a quitté l’école à 12 ans pour devenir mineur de fond. Lui aussi a connu une vie d’intercession. Il a fondé l’école biblique du Pays de Galles (Bible College of Wales). Il s’est abandonné complètement à Dieu. Il a appris à aimer les pauvres, a trouvé comme Jacob, la prière de combat qui triomphe avec Dieu. Il fut missionnaire et agent du réveil en Afrique de l’Est, tout en manifestant les miracles de foi et de guérison extraordinaires. Vers la fin de son ministère, ses prières ont même influencé certains événements mondiaux. Une de celles-ci fut pour la mission. Il avait une vision de chaque créature recevant l’Evangile. Il priait pour les finances nécessaires pour qu’une évangélisation puisse s’accomplir à l’échelle mondiale. Lui-même raconte l’objet de sa prière : “Tout en moi loue le Seigneur car le Saint-Esprit en moi peut dire : J’ai accompli le travail que tu m’as donné à faire. Chaque créature entendra l’Evangile, les finances viendront, et le Roi reviendra…” Aprèscebrefaperçudecesexempleshistoriquesd’intercessionetayantparlé de l’accomplissement de la prière et de la réalisation du plan de Dieu, revenons à nos deux premiers gallois. Est-ce que Dieu a sauvé les bébés ? Oui ! L’auteur actuel (qui pèse maintenant bien plus de 2kgs !) fut l’un des bébés ! C’est pour cela que j’ai accès à ces informations personnelles. Mon père naturel a prié pour moi et Dieu a répondu. J’ignorais totalement cette histoire. N’ayant pas été élevé dans un environnement chrétien, mon frère et moi avons quitté l’Université pour nous embarquer dans l’aventure de la vie. Mon frère a passé un cap difficile à Londres et a frôlé la dépression. J’ai mené également à Londres une vie désespérée et désordonnée. D’une manière extraordinaire, mon frère a rencontré Jésus (il a eu une visitation divine dans sa chambre !) Il me l’a raconté et à mon tour, j’ai donné mon cœur à Jésus. Quelques mois après notre conversion, mon frère se trouvait à plein temps au service de Dieu avec une Eglise dans le réseau ‘Ichthus’ tandis que moi-même, je m’embarquais dans une carrière missionnaire avec ‘World Horizons’ – mission internationale basée à Llanelli ! Le fondateur de cette mission était en effet Rowland Evans. Ce dernier est devenu mon père spirituel et m’a enseigné la prière. Dieu a également répondu à ses intercessions. Installé à Llanelli, il a fondé un petit groupe de jeunes. Le Saint-Esprit est venu sur ces jeunes comme la rosée qui descend sur l’herbe. Beaucoup se sont convertis et sont allés gonfler les rangs de l’Eglise. Cependant, Rowland a entendu le Seigneur lui dire : “Envoie certains de ces jeunes vers les nations !” C’est en réponse à cet appel que la mission “Horizons” fut fondée. Je fais partie de ces premiers jeunes envoyés vers les nations. Horizons a aussi donné naissance à une autre mission ‘Nations’ qui continue de voir des jeunes de plusieurs nations envoyés comme missionnaires dans le monde entier. Nous sommes en train d’encourager le développement de mouvements missionnaires en Chine, Afrique, Corée et Europe. Sans doute, sommes-nous soutenus dans notre tâche par les ‘prières galloises’ de Roberts et Howells. Je suis à mon tour ‘père’ (naturel et spirituel) et je garde une reconnaissance profonde envers mes ‘pères’ gallois (naturel et spirituel) qui ont fait de moi le fruit de leur intercession. Il y a quelques années, lorsque j’ai expliqué à mon père pourquoi mon frère et moi étions à plein temps pour Dieu (nous venions juste de quitter l’Université et nous avions, volontairement, renonçé à des carrières prometteuses), il a souri et m’a raconté l’histoire de notre naissance. “Ah ! je comprends maintenant… J’avais dit à Dieu qu’il pouvait vous prendre quand vous seriez grands. Il vous a en effet pris… mais pas pour mourir… Au contraire, il vous a appelé à Lui pour Le servir en vivant pour Lui et en prêchant l’Evangile….” Et, avec un sourire, il a ajouté : “Je pensais que Dieu avait oublié !” Non, Dieu n’oublie pas nos prières. Surtout pas celles des ‘pères’ gallois !
La Mission commence et s’accomplit dans l’ADORATION
De nos jours, l’idée de la mission a une mauvaise réputation. Trop souvent, nos yeux sont fixés sur les problèmes au lieu de contempler la puissance et la promesse de Dieu. Comme les espions envoyés à la découverte de Canaan (Nombres 13), nous voyons plutôt les ‘géants’ que la terre promise. Les mots tels que ‘démodée’, ‘ennuyeuse’, ‘coloniale’, ‘pauvreté’, ‘dur labeur’, sont souvent dans l’esprit de celui qui réfléchit sur l’idée de la mission aujourd’hui. Nous oublions la splendeur, la puissance et la gloire de Celui qui a ‘inventé’ la mission, réduisant l’image de Dieu à celle d’un petit ouvrier paniqué devant l’impossibilité de sa tâche. L’enseignant américain A.W. Tozer nous a averti du danger de ‘minimiser’ Dieu devant la tâche missionnaire. “Souvent, nous représentons Dieu comme un gentil père, occupé, tellement frustré qu’il court à droite et à gauche, cherchant vainement de l’aide pour Son projet de paix et de salut pour le monde… Trop d’appels missionnaires semblent être basés sur cette idée de la frustration d’un Dieu tout puissant!” (1) Loin d’être frustré, Dieu “poursuit, avec une passion omnipotente, son dessein global de ‘récolter’ une foule d’adorateurs de chaque tribu, langue et nation. Il possède un enthousiasme inépuisable pour la suprématie de Son nom parmi les nations” (2) Le but ultime de l’Eglise est l’adoration et la mission trouve son dynamisme et sa raison d’être en plongeant ses racines dans ce même courant d’adoration. La mission commence et s’accomplit dans l’adoration! Nous avons l’habitude de citer Matthieu 28(18-20) comme le grand ‘mandat missionnaire’. La mission trouve ses origines déjà dans le livre de la Genèse (voir chapitre Base Biblique de la Mission) et la réalité de la mission néo-testamentaire débute sur cette montagne en Galilée avec une poignée de disciples. “Allez, faites de toutes les nations des disciples…” Jésus promet sa puissance et sa présence pour son ‘Eglise en marche’. Ces versets nous préparent et nous poussent à l’action. Cependant, avant d’aller jusqu’au bout du monde, nous ferions mieux de nous arrêter un peu pour lire davantage le récit. Nous oublions souvent le verset 17 : “Quand ils le virent, ils adorèrent…”
La révélation et l’adoration précèdent la mission et l’imprègnent de la vie de Jésus. La mission commence dans l’adoration. Normalement, chaque missionnaire devrait être ‘saturé’ de la présence de Dieu avant de partir. Faisons maintenant un saut jusque dans le livre de l’Apocalypse 7(9) et (11): “Après cela, je regardai, et voici une grande foule que nul ne pouvait compter, de toutes nations, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues…; ils tombèrent la face contre terre devant le trône et ils adorèrent Dieu…” Jean nous ouvre une fenêtre prophétique de l’accomplissement des temps. Au cœur de cela, nous assistons à une adoration ‘multiethnique’, des milliers de personnes se prosternent devant l’Agneau immolé, le lion de la tribu de Juda. La mission s’accomplit dans l’adoration. Ce ‘fil doré’ de l’adoration est tissé au travers de la vraie histoire de la mission et tissé également dans le cœur de chaque missionnaire appelé de Dieu. C’est l’adoration qui donne la liberté à la mission et qui l’établit pleinement dans le Corps de Christ. “Les peuples te célèbrent , ô Dieu! Tous les peuples te célèbrent.” Ps 67(4)(6) “L’Eternel règne que la terre soit dans l’allégresse, Que les îles nombreuses se réjouissent!” Ps 97(1) Mission = PRIERE Le roi David, homme selon le cœur de Dieu, était également prophète. Dans ses moments d’adoration, il était capable de comprendre les mystères du dessein de Dieu. “… il a prévu par ses paroles la résurrection du Christ …” Actes 2(31). Un jour, une fenêtre s’est ouverte dans le ciel et il a entendu une conversation céleste, divine. Un Père parlait à Son Fils : “Je publierai le décret de l’Eternel Il m’a dit : Tu es mon fils! C’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, Et pour possession les extrémités de la terre…” Ps 2(8) Dans “l’aujourd’hui” de l’éternité, il y a incarnation (je t’ai engendré) et prière pour les nations (Demande-moi…). Si Dieu désire que Son propre fils lui demande les nations, à combien plus forte raison, il veut entendre son Eglise lui parler en faveur des peuples de la terre. Chaque chrétien qui prie est un missionnaire à genoux. La prière (souvent secrète et cachée) devient le plus grand ministère qu’un homme (ou une femme) puisse posséder. Elle traverse les frontières, touche les peuples non-atteints, ébranle les puissances démoniaques et apporte un réveil sur une nation. “La prière agissante du juste a une grande efficacité…” Jacques 5(16) Quelquefois, ‘la mission’ semble être si loin, au delà de nos simples capacités d’humbles chrétiens. Cependant, la mission est aussi près de vous que votre prochaine prière. Osez devenir un missionnaire à genoux! Plus tard, nous étudierons ensemble quelques principes de la prière, (voir chapitre sur la prière) mais, pour l’instant, suivons Jésus en devenant une prière. “Mais moi (je recours à la) prière.” Ps 109(4b) (Littéralement – Moi, prière!) La vraie prière ne nous pousse pas simplement à dire des paroles, mais à devenir nos paroles. Osons incarner nos prières pour les nations. Nous devenons ainsi une force missionnaire. Tous les ‘grands missionnaires’ des siècles derniers tels que William Carey, Hudson Taylor, Praying Hyde, Lotti Moon, Gladys Aylwood, Charles De Foucault, étaient des hommes et des femmes de prière. Plus récemment, nous avons des témoignages de gens comme John Mulinde d’Ouganda et Paul Yonghi Cho de Corée qui, par leurs prières et jeûnes, ont pu transformer leurs nations en devenant également une lumière pour d’autres pays. Que Dieu ouvre nos yeux pour que l’on voie la réalité de la prière comme l’identité centrale de la mission. Mission = SACRIFICE Le célèbre pasteur luthérien Bonhoeffer a dit : “Quand Dieu appelle un homme, Il lui demande de venir mourir.” et la ‘confession d’Augsbourg’ a défini l’Eglise comme une communauté de ceux “qui sont persécutés et deviennent martyrs pour la cause de l’Evangile.” Jésus Lui-même n’a jamais caché le prix attaché à cet appel à le suivre : “Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il me suive …” Luc 9(23) L’apôtre Paul, déjà joyeusement chargé de sa croix dans le service pour son Seigneur, ajoute :
“Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable…” Romains 12(1) Etre un SACRIFICE VIVANT, brûlant, disponible pour le Seigneur. L’histoire des missions nous montre clairement ‘le privilège’ du sacrifice où plusieurs ont suivi Jésus vers ‘une croix’ – “en vue de la joie qui leur a été proposée…” Hébreux 12(2) et qui ont obtenu “une résurrection meilleure.” Hébreux 11(35) Un des ‘pères’ de l’Eglise, Eusèbe, nous parle des premiers martyrs à Lyon, torturés dans les arènes à cause de leur amour pour Jésus. Plus récemment, nous avons les témoignages venant de Chine et du Soudan où plusieurs (et souvent des jeunes adolescentes), donnent l’ultime prix pour Jésus. Il existe également ceux qui, sans devenir martyrs dans leur chair, ont sacrifié leur vie sur l’autel du service et de la prière. Je pense souvent à ceux qui donnent leur vie en traduisant la Bible dans une langue inconnue parmi les peuples non-atteints, ou à ceux qui servent dans des bureaux ou des garages, loin de la ‘gloire de la chaire’. Je pense également aux mamans missionnaires, élevant leurs jeunes enfants, se donnant à une famille, aux handicapés, luttant pour trouver leur place dans la société, mais ‘héros dans la prière’. La France a aussi connu des personnes comme Madame Guyon, un ‘sacrifice vivant’, qui par ses prières a influencé la destinée d’une nation, ainsi que Marie Durand, emprisonnée dans la tour de Constance, qui a également trouvé la perle précieuse d’une communion cachée avec son Maître, résistant aux tentations du diable afin de ne pas compromettre sa foi. Le serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni plus grand que ceux qui l’ont précédé. Pour servir le Seigneur dans ce troisième millénaire, dans un monde précaire et dangereux, souvent hostile à l’Evangile, il vaux mieux se préparer à l’idée du sacrifice. La croix est une joyeuse réalité de la vie chrétienne. Comme l’apôtre Pierre l’a dit : “Ainsi donc, puisque Christ a souffert dans la chair, vous aussi armez- vous de la même pensée…” 1 Pierre 4(1) Cependant, avec la souffrance et le sacrifice, il y a une promesse de gloire, car “…j’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous …” Romains 8(18) Mission = sacrifice. Mission = prière. Mission = worship. Nous allons revenir davantage sur ces trois ‘réalités’ de la mission. Essentiellement, elles touchent le domaine du ‘cœur’ et notre relation avec Jésus plutôt que l’activité. Il faut ‘être’ avant de ‘faire’! Cependant, il faut aussi FAIRE.
Nous allons considérer deux autres définitions de la mission qui nous poussent à l’action. La Mission est motivée par la vérité biblique que “…le salut ne se trouve en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.” Actes 4(12) Jésus, le Fils de Dieu, celui qui a vécu une vie parfaite, qui est mort comme victime expiatoire sur la croix, qui a versé son sang pour le pardon des pécheurs, qui est ressuscité d’entre les morts, est le SEUL CHEMIN QUI MENE AU SALUT. Il est unique, incontournable. Le monde actuel n’aime pas cette vérité étroite! ‘Nous irons tous au paradis’ dit la chanson bien connue! Malheureusement, comme dans le jardin d’Eden, Satan n’a pas peur de mentir pour séduire. “Vous ne mourrez pas du tout!” Genèse 3(4) Au contraire, à cause de notre péché, nous mourrons tous et nous n’irons pas au paradis! “Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Christ Jésus notre Seigneur;” Romains 6(23) Jésus est le don de Dieu qui nous sauve. Seuls ceux qui croient en Jésus iront au paradis. “C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu…” Ephésiens 2(8) Matthieu 25(41) nous parle du jugement des nations, “Retirez vous de moi, maudits, allez dans le feu éternel préparé pour le diable et pour ses anges…” et l’apôtre Paul signale que Jésus revient “…au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour juste châtiment une ruine éternelle loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force…” 2 Thessaloniciens 1(8-9) Ces vérités bibliques nous dérangent! Nous préfèrerions la ‘passivité’ d’un universalisme bon marché (c’est-à-dire, nous irons tous au paradis!) qui dilue la mission et la réduit à une simple œuvre sociale et humaniste. La mission est une question de vie ou de mort éternelle pour des milliers de personnes qui n’ont pas encore entendu parler de l’œuvre rédemptrice de Christ. Alors que tant de livres et de spéculations ont été écrits sur la deuxième venue de Christ, il existe encore des milliers de personnes ne sachant même pas que Jésus est venu pour la première fois! “Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment entendront-ils parler de lui, sans prédicateurs ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs s’ils ne sont pas envoyés ? selon qu’il est écrit : Qu’ils sont beaux, les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles.” Romains 10(14-15) Quelle responsabilité pour nous! “Qui est suffisant pour ces choses ?” (2 Corinthiens 2(16)). Que les cris de ceux qui attendent notre message nous motivent pour la mission et que nos pieds soient chaussés de l’Evangile. Comme Esaïe, devant la gloire et la sainteté de Dieu, que nos oreilles entendent la voix de Dieu dire : “Qui enverrai-je, Et qui marchera pour nous ? et que nos cœurs et nos bouches répondent : “Me voici, envoie-moi.” Esaïe 6(8) La Mission cherche à mettre la priorité sur les peuples non-atteints Dans la Bible, le mot pour ‘nation’ vient du mot grec ‘ethnos’ – ‘ethnie’ en français. Dans le fameux passage de Matthieu 28(19), nous avons ce mot au pluriel : “panta ta ethnë” – toutes les nations! Dieu désire qu’on évangélise tous les ‘groupes ethniques’ de la terre, et non seulement ‘un pays’. Prenons comme exemple le Burkina Faso. On compte environ 20% de chrétiens. On pourrait alors constater que le pays est bien évangélisé. Cependant, si nous prenons plutôt une perspective ethnique, nous constatons que la plupart des conversions sont parmi le peuple mossi. Ceci laisse plus de 28 autres groupes ethniques sans témoignage, dont 13 musulmans. Par exemple, les Sonike, Jula, Tuareg et Fulani restent toujours “non-atteints” par l’Evangile. L’ordre biblique nous exhorte à regarder plus loin qu’un ‘pays’, pour voir chaque peuple. Le Seigneur lui- même, lie son retour à cette réalité d’évangéliser tous les groupes ethniques. “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin…” Matthieu 24(14)
L’exigence d’évangéliser ‘les ethnies’ nous met devant deux difficultés principales. La première est celle d’une BARRIERE CULTURELLE. Le missionnaire doit apprendre une autre langue, d’autres coutumes et traditions. Il doit changer sa propre ‘vue du monde’ pour s’identifier aux gens qui voient le monde d’une autre manière. Par exemple, un Européen élevé dans un monde ‘matérialiste’ a souvent de la peine à comprendre ‘une vue du monde’ animiste où la barrière entre le naturel et le surnaturel n’existe pas. Il faut beaucoup d’humilité pour vivre tout cela. ‘Incarner’ l’Evangile parmi un peuple non-atteint nous aide à vivre l’humilité de Christ, “Lui, dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes; après s’être trouvé dans la situation d’un homme, il s’est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort de la croix…” Philippiens 2(5-8) Le missionnaire est celui qui traverse une barrière culturelle. Ceci n’est que la première difficulté. Il faut également traverser une BARRIERE SPIRITUELLE. La plupart des peuples non-atteints se trouvent dans les pays où l’Islam, le Bouddhisme, l’Hindouisme ou l’animisme règnent. Ils représentent ‘d’autres dieux’ qui ont pris la place du seul vrai Dieu, aveuglant des milliers de cœurs et pensées, modelant les cultures pour créer une résistance contre l’Evangile. Souvent, l’Evangile n’a même pas été prêché une seule fois dans ces zones. Lorsque l’Evangile est prêché (ou incarné), une “confrontation de puissances” se déclenche, d’où la nécessité pour le missionnaire de persévérer dans la prière et le jeûne. Il faut obtenir une percée dans les lieux célestes, afin que l’Evangile pénètre les cœurs endurcis. Le jeûne et la prière de Daniel (voir Daniel 9) illustrent bien ce principe de ‘lutte spirituelle’ et le ‘missionnaire’ Paul souligne cette réalité dans Ephésiens 6(10-13) : “Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force souveraine. Revêtez- vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les manœuvres du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des ténèbres d’ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes. C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour et tenir ferme après avoir tout surmonté…” Le travail et la prière d’équipe sont essentiels pour ces zones ‘pionnières’ qui se trouvent pour la plupart dans la fenêtre 10/40 – nom donné par les ‘missiologues’ pour désigner cette partie du monde entre les lignes de latitude 10° et 40°, où habite la plupart des personnes non-atteintes du monde. Nous parlons également de la fenêtre 40/70 qui touche l’Europe et “la route de la soie”. On classifie comme “non-atteint” là où il n’existe pas une communauté vivante de croyants indigènes capable (ressources et personnel) d’évangéliser leur propre peuple sans aide de l’extérieur.
Il faut également mentionner certains pays d’Europe qui ont perdu leur héritage chrétien pour retourner à un paganisme ‘nouvel âge’. Dans notre monde moderne, on n’a pas toujours besoin de prendre un avion ni un bateau pour trouver une barrière culturelle ou spirituelle. Quelquefois, il suffit simplement de parler à notre voisin! Les gens restent ‘non-atteints’ à cause d’une autre barrière. La BARRIERE DE NOTRE PROPRE CRAINTE. Trop souvent, nous avons peur de partager l’Evangile. Peur d’être rejeté, peur des conséquences. Prions Jésus pour que la foi remplace la peur et que l’amour parfait de Christ bannisse la crainte! (1Jean 4(18)). Pour terminer cette partie, il est nécessaire de soulever un autre élément pour toucher les nations. Tout en reconnaissant les barrières, il ne serait pas sans valeur de déceler aussi le plan de Dieu ou la destinée que Dieu a réservé pour chaque nation. Matthieu 25(34), en parlant des nations, dit : “Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; recevez en héritage le royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde…” Certains parlent d’un ‘dessein rédempteur’ et ‘un don rédempteur’ pour chaque nation et nous encouragent à chercher ce dessein dans la prière. Tout en écartant des exemples non-bibliques triomphalistes, je pense néanmoins que nous ferions du progrès en considérant cet aspect de la destinée d’une nation. Il y a deux ans, je me trouvais en République Centrafricaine. Le pays passait par un moment difficile et il y avait de vrais problèmes. Cependant, au milieu de ces difficultés, le Seigneur nous a poussés à prier pour que la République Centrafricaine devienne une lumière pour les nations. Le mot ‘générosité’ est aussi venu en pensant à tout ce que le Seigneur avait investi dans la nation. Une générosité sans doute contestée et déformée par l’ennemi en pauvreté et jalousie. Cependant, on voyait aux racines, une abondance dans la création (paysages et forêts magnifiques, richesses du sol) et une générosité du cœur (rires, partages, etc) de l’habitant. Nous avons prié que l’Eglise soit capable de manifester de plus en plus ces aspects positifs. Je pense que chaque nation trouve son ultime destinée en étant greffée dans la promesse que Dieu a faite à Abraham : “Toutes les familles de la terre Seront bénies en toi …” Genèse 12(3) “…pour les païens, la bénédiction d’Abraham se trouve en Jésus-Christ…” Galates 3(8) Même un petit noyau de fidèles peut transformer la destinée d’une nation. Pour “dix hommes justes” Dieu aurait épargné Sodome! Genèse 18(32). L’essentiel est de passer à l’action. Le monde non-atteint nous attend. A vous de jouer…
La Mission est “une belle chose” pour Jésus (étude de Marc 14(3-9)) Souvent, en pensant à la mission, nous avons l’idée qu’il faut une grande organisation et beaucoup de sous! Nous nous sentons tout petit devant l’immensité de la tâche. Nous nous perdons dans les statistiques et la géographie! Notre réalité quotidienne, les repas à préparer, les autres routines monotones nous éloignent de “la grande aventure” de la mission. Cependant, Jésus nous rencontre dans nos réalités quotidiennes et il nous montre que l’on peut INFLUENCER LE MONDE A PARTIR DE NOS REALITES LOCALES. Comment ? En voyant ces trois aspects de la mission que sont ADORATION, PRIERE et SACRIFICE. Jésus montre comment la valeur d’un sacrifice pour lui dans le quotidien de nos vies influence le monde. Marc 14(9) est un verset missionnaire trop souvent négligé. “En vérité, je vous le dis, partout où la bonne nouvelle sera prêchée dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait.” Jésus était dans un contexte familial – ‘à table’. Nous découvrons ‘une femme’. Son acte a influencé les nations. Pas parce qu’on doit expliquer ce qu’elle a fait comme faisant partie de l’Evangile, mais parce que son acte a illustré parfaitement L’ESPRIT DE LA MISSION. L’esprit du sacrifice. Si son acte touche le “monde entier”, il est important de regarder ce qu’elle a fait! Elle n’avait qu’un petit vase d’albâtre rempli d’un parfum pur. Nous aussi, nous n’avons que nos petits vases d’argiles à offrir à notre maître. (2 Corinthiens 4(7)). En Apocalypse 8(4), le parfum était lié aux prières des saints. Son parfum avait un grand prix, trois cents deniers – une année de salaire! Il représentait sans doute l’héritage familial, sa sécurité pour l’avenir et pourquoi pas, même sa dot pour un éventuel jour de mariage ? D’un geste quasi scandaleux, elle brisa le vase pour répandre le parfum sur la tête de Jésus, remplissant ainsi la maison d’une fragrance de vie (2 Corinthiens 2(14-16)). L’Esprit de la mission est un esprit de BRISEMENT. Mais au-delà de cela, l’odeur de ce beau parfum nous témoigne d’un AMOUR EXTRAVAGANT. Un amour total, sans réserve, qui suscite l’indignation. Qu’en est-il pour nous ? Avons-nous perdu notre premier amour ? (Apocalypse 2(4)). Cherchons-nous les ‘petites pièces’ pour l’offrande missionnaire ? Combien de temps Jésus mérite-t-il dans nos vies de prière ? C’est une honte que, si souvent, notre christianisme soit si avare, si peu passionné envers son Bien-Aimé Jésus. Les yeux de certains étaient sur les sous, mais Jésus était touché par l’extravagance du geste de cette femme. L’extravagance de son sacrifice. LA MISSION N’EST PAS UNE QUESTION DE SOUS, MAIS UNE EXPRESSION D’AMOUR EXTRAVAGANT.
Le dictionnaire définit le mot extravagant de la manière suivante : “Qui sort des limites du bon sens…déraisonnable.” On est tellement sensé, tellement sage. Notre passion pour Jésus est parfaitement camouflée par les limites de notre bon sens! Et personne n’ose ‘se briser’ sur l’autel de la mission. Bien sûr, je ne parle pas de “faire des bêtises” et il faut la sagesse de Dieu, pas la sagesse de l’homme. Je désire seulement oser demander un peu de folie dans notre amour! “Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes…” 1 Corinthiens 1(25) Et la folie de Dieu s’est pleinement manifestée sur la croix, où Il “…n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous…” Quelle extravagance de la part de Dieu! Est-ce que nous l’avons vue ? Est-ce que cela a touché nos cœurs ? Est-ce que nous osons être généreux en retour ? Pas pour gagner une faveur, ni par devoir, mais comme expression naturelle et spontanée de notre amour et reconnaissance. Le vrai service, la vraie consécration suscite toujours deux questions. Cette femme les a entendues et sans doute, tous ceux qui se livrent à un amour ‘dépassant le bon sens’ les entendent également. “A quoi bon cette perte…” “On aurait pu…”. Matthieu 26(8) A quoi bon PRIER… – On aurait pu bavarder, regarder la télévision, lire le journal, jouer avec les enfants, etc… A quoi bon DONNER de l’argent… (qui serait volontaire pour donner une année de salaire!) – On aurait pu se payer de bonnes vacances, acheter une nouvelle voiture, etc… A quoi bon ADORER DIEU le dimanche au culte…- On aurait pu faire un petit jogging ou faire la grâce matinée. Imaginons un moment la scène quand Jésus est mort sur la croix. Imaginons un pharisien passant près de là. Il regarde de loin vers la croix. “C’est qui ?…”. Scrutant davantage la scène, il constate que c’est Jésus. “Oh! Jésus…Quel jeune homme plein de promesses, beau, intelligent. Je me souviens lorsqu’il avait douze ans. Quelle connaissance des Ecritures, il nous confondait tous ce jour là, par ses connaissances de la loi… Et maintenant – Lui, sur la croix, nu, humilié, saignant. Quel avenir gâché. A quoi bon cette perte! Il aurait pu devenir le souverain sacrificateur…”
Et, perdu dans ses pensées, il continue sa route… Voici la question! A quoi bon cette perte ? Du corps brisé de Jésus, un parfum de salut s’est dégagé, remplissant le monde d’une fragrance de vie et d’espérance. L’esprit de la mission, c’est l’esprit du sacrifice. Et d’autres jeunes hommes ont suivi Jésus. Charles Studd – éduqué à l’université de Cambridge, héritier d’une fortune. Il a tout laissé pour servir Dieu en Chine, aux Indes et en Afrique. A quoi bon cette perte ? Au 18ème siècle, deux jeunes missionnaires désiraient atteindre les esclaves d’Amérique du Sud. Ils se sont vendus eux-mêmes comme esclaves pour les atteindre. Scandalisés, les gens leur ont demandé pourquoi faire une telle folie. Ils ont répondu : “…afin que l’agneau immolé ait la pleine récompense de sa souffrance…” A quoi bon se sacrifier ? On doit mourir de toute façon! La mission n’est pas une question de sous, mais de qualité de NOTRE SACRIFICE. Et l’échec dans tout cela ? Vous savez, la mission n’est pas une question de réussite et de succès. Suivre Jésus… c’est le but, dans les bons et les mauvais jours. Il y a quelques années, j’avais la responsabilité d’un couple missionnaire en Algérie. La vie n’était pas facile à cette époque dans ce pays. Après des années de prières et de souffrances, ils ont dû quitter le pays. Ils n’ont pas vu un grand réveil… et ils étaient brisés et découragés. Sans doute, de retour chez eux, ils ont du faire face à ce sentiment d’échec et de culpabilité. De nos jours, on n’aime que les héros, même parfois, dans l’Eglise! Nous voulons des résultats. Nous préférons travailler là où il y a le réveil, plutôt que là où il y a la persécution. (Souvent, les deux se trouvent au même endroit!). Peut-être, en lisant ces lignes, vous identifiez-vous avec ‘ceux qui ont échoués, ceux qui sont brisés, ceux qui ont perdu leur temps, perdu leur santé, leurs enfants ou leur famille’. Certains ‘perdent leur temps’ dans des années de travail en apprenant des langues difficiles, d’autres perdent leur sommeil, passant la nuit dans les larmes d’intercession. D’autres ‘perdent leur temps’ en servant dans des cuisines, bureaux, jardins, garages, etc. Je salue ici les efforts de nos amis de la mission “La Porte Ouverte”, qui m’ont montré concrètement cet esprit de service et de sacrifice au quotidien! Pour tous ceux qui ‘ont perdu’ quelque chose pour Jésus, n’écoutez pas les voix négatives du monde et de la religion, écoutez plutôt la voix de Jésus qui vous dit, comme à cette femme : “…Elle a fait une belle chose à mon égard…” Marc 14(6) La mission consiste à faire une belle chose pour Jésus.
Notre appel est à lui seul. Notre service est pour sa seule gloire. Nos Eglises, nos organisations missionnaires, nos finances et lieux de travail n’ont qu’une importance secondaire. Osez apporter vos vases d’albâtre à Jésus. Perdez votre vie dans l’adoration, Perdez votre vie dans la prière, Perdez votre vie dans le sacrifice, “…et partout où la bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier,”
VOUS AUREZ VOTRE PART.
1) Piper J. – traduit du livre “Let the Nations Be Glad”. Inter-Varsity Press. England 1993, p. 12 Ce livre a été un élément catalyseur pour certaines idées exprimées dans ce chapitre. “Missions begins and ends in worship” est sa phrase – p. 11
Préface Pour ceux qui connaissent Robert Reeve, vous allez retrouver au travers de ce livre toute la richesse de ses enseignements accompagnés de son réalisme et de son humour. Pour ceux qui n’ont pas encore eut l’occasion de l’entendre, vous allez découvrir combien Robert à cette capacité de communiquer la grâce et l’amour de Dieu et ceci parce qu’il l’expérimente chaque jour dans sa propre vie. Les épreuves et les difficultés que nous rencontrons tous, il sait les regarder à la lumière de la gloire de Dieu sachant que Lui conduit toutes choses. Un livre qui nous montre que c’est quand nous sommes faibles que nous sommes forts. La mission, si elle reste à un niveau intellectuel ou stratégique ne peut être que source de frustration surtout dans notre contexte français où c’est loin d’être une priorité. La mission est pourtant au cœur de la volonté de Dieu. Lorsqu’on prend le temps de s’approcher de Lui, c’est alors que l’on peut recevoir cette « Passion pour les Nations ». Ce livre est un appel à nous approcher de Dieu. Dieu appelle des personnes ordinaires à recevoir cette passion et ce livre, c’est aussi l’histoire d’une personne ordinaire qui un jour a dit oui à Dieu. Ce oui qui a été l’objet de lutte et de combat, ce petit oui sur lequel Dieu a construit et qui a été le commencement d’une grande aventure. Une aventure qui nous emmènera premièrement en France mais aussi entre autres au Maroc, en Centrafrique, au Vietnam, en Chine, etc…. Du vécu qui nous communique la foi, l’enthousiasme et nous pousse à la prière en disant à notre tour ce oui à Dieu. Je crois fermement que ce livre sera un véritable encouragement pour la mission dans la francophonie et je le conseille à tous les candidats au départ mais encore plus à tous les autres. Il vous donnera la capacité de mieux comprendre ce qu’est réellement la mission et comment elle peut se vivre aujourd’hui au 21e siècles. Bonne Lecture.
Etienne Morgan Coordinateur Horizons France
J’ai rencontré Robert il y a seulement quelques années, mais cet homme de Dieu m’a profondément interpellé par son amour pour la mission. C’est un passionné qui sait communiquer sa passion pour les nations, c’est pourquoi je ne peux que vous encouragez à la lecture de son livre, qui, je le crois ne vous laissera pas insensible. Michel MARVANE Directeur de l’Action Missionnaire pour la Francophonie
PASSION POUR LES NATIONS Le pasteur Oswald Smith a clairement dit que “La tâche suprême de l’Eglise reste l’évangélisation du monde”. Selon les statistiques, la moitié de notre monde attend toujours l’opportunité d’entendre la bonne nouvelle de Jésus, Sa victoire contre la mort, le péché et Satan. Cependant, la mission n’est pas seulement une question de devoir et d’action frénétique, mais une démonstration de la gloire de Dieu parmi les peuples, une célébration prophétique de l’ultime victoire de Dieu parmi les nations. Tout en étant une action globale, c’est aussi un défi très personnel. Notre destinée est liée à l’œuvre de Dieu dans le monde. La mission devient ainsi ‘une passion personnelle’ pour la gloire de Dieu dans le monde. Que les lignes suivantes vous aident à trouver votre propre ‘appel’ à découvrir une destinée personnelle dans une passion pour les nations. Ce livre représente ma propre ‘passion’ pour la mission. Plusieurs études sont le fruit d’une méditation personnelle de l’Ecriture ce qui donne une interprétation assez subjective à certains textes. J’utilise également un style ‘allégorique’ pour transmettre le fardeau de la prière (surtout chapitre 6) et de la mission dans d’autres passages. Je demande à tous ceux qui préfèrent un style plus systématique et classique de me pardonner. Selon une ancienne tradition, on peut distinguer deux ‘sens’ de l’Ecriture : le sens littéral et le sens spirituel, ce dernier étant subdivisé en sens allégorique, moral et anagogique. La concordance profonde des quatre sens assure toute sa richesse à la lecture vivante de l’Ecriture dans l’Eglise. Un distique médiéval résume la signification des quatre sens :
“Le sens littéral enseigne les événements, l’allégorie ce qu’il faut croire, le sens moral ce qu’il faut faire, l’anagogie vers quoi il faut tendre…” Un des ‘pères’ grecs de l’Eglise, Origène, pensait que la Bible ne pouvait pas être comprise pleinement sans l’utilisation de l’allégorie. En faisant appel à l’allégorie, mon but est d’encourager une complémentarité de ‘compréhension’ et stimuler l’action plutôt que d’instaurer ou imposer de nouvelles interprétations. Le ‘E’ majescule est utilisé à la fois pour décrire l’Eglise dans sa dimension universelle et locale. Le livre se partage entre témoignages vécus (faciles à lire) et thèmes sur la Mission et la Prière (assez étoffés de versets bibliques!). Que chacun puissent y trouver son compte et que toute la gloire revienne à Jésus-Christ.
But if the servant declares, ‘I love my master and my wife and children and do not want to go free,’ then his master must take him before the judges. He shall take him to the door or the doorpost and pierce his ear with an awl. Then he will be his servant for life. Exodus 21:5-6
I love my wife
Sylviane is a creator of koinonia – fellowship. Her servant heart, smile and anointed skills facilitate the building of church life. Her unstinting service over these last forty years of ministry together has woven so many strong, intergenerational relational links together and facilitated our Vision 50 of building ‘Contact Groups’ in our region. She is presently organising two nativity events for Christmas celebrations in our town of Thumeries.
I love my children
We are so encouraged by the ministry and character of our four children and more than blessed by the arrival of four grandchildren. We want to make time in our future space to serve this generation, helping them to develop faith and talents that will equip them to make a positive, Kingdom impact on the world.
I love my master
We still long to serve Jesus. As the years fly by we do not want to be tyrannised by time, but rather ‘redeem the time’ as the Bible suggests. We feel like old sticks, but Aaron’s old stick miraculously blossomed and bore mature fruit in the space of a mere 24 hours – a ‘unique day’ of blessing. Numbers 17:23
We continue to serve in the church of Wavrin, nurturing a new leadership team and also overseeing other churches who are in the CEPEE federation we belong to. We are still glad to be developing our missionary thrust through the mentoring of Korean teams who are working in North and West Africa. An unusual development for me has been the surprising growth of social media teaching and singing videos which touch the French speaking world via Tik Tok and You Tube.
May the Holy Spirit continue to lead us to that wooden cross of sacrifice, may our ears be opened anew to hear the song of heaven which encourages us to serve joyfully for the rest of our lives.
Support
We continue to serve France and the French speaking world on a voluntary basis. It is indeed, amazing grace, that has seen us so blessed by generosity over these last forty years of ministry. If you would like to share in this I’ve included a couple of links that can facilitate giving, or you can contact us directly for more information.
Supposons que l’esclave dise: ‘J’aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre.’ Alors son maître le conduira devant Dieu, le fera approcher de la porte ou de son montant et lui percera l’oreille avec un poinçon. Ainsi l’esclave sera pour toujours à son service. Exode 21:5-6
J’aime ma femme…
Sylviane est une ‘créatrice de koinonia ‘- communion fraternelle. Par son onction pratique elle facilite l’incarnation de notre Vision 50 dans la région. Elle développe nos groupes contacts et a créé une communauté de jeunes qui suivent les enseignements de la Bible.
J’aime mes enfants…
Notre famille grandit. Nous sommes reconnaissants pour les ministères de nos 4 enfants et avec 4 petits enfants nous sommes aussi dans la prière pour leur rôle dans ce monde. Nous aimerions consacrés plus de temps pour servir cette nouvelle génération.
J’aime mon maître…
Comment suivre notre maître Jésus? Après quarante années de service nous ne voulons pas ‘être libres’. Que nos oreilles soient percées pour une nouvelle saison d’écoute et de ministère. Nous sommes toujours actif dans l’église de Wavrin et la Fédération CEPEE et l’enseignement missionnaire aux groupes Coréens au Château Blanc. L’intimité et la mission restent notre priorité.
Projet 100 x 5
Nous avons touché des milliers de personnes par les chants et les messages sur You Tube et Tik Tok. Pour développer ce travail nous cherchons une centaine de sponsors – Cliquez ici ou sur ce lien pour savoir plus.
Nous sommes toujours tellement reconnaissants pour votre amitié et pour vos prières pendant ces années. Ensemble, que nous puissions être toujours au service de Jésus.
Soutien
Contactez nous par mail ou Messenger pour recevoir nos coordonnés bancaires.
Les mains, libérées d’anciennes pierres, sont libres d’accueillir le renouveau de l’amour qui se trouve humblement dans la crèche. 2021 marque les 30 années d’une “grande pierre”, le “Château Blanc”. Nous célébrons d’un regard personnel quelques souvenirs de ce ministère.
L’année prochaine nous fêterons nos 40 ans de mission en France et les nations. Chaque pas a été un privilège et nos yeux sont toujours fixés sur un “pays de promesses”. Nous aimerions continuer pour encore une dizaine d’années…
Pour marquer cet anniversaire, nous aimerions vous donner un petit cadeau en partageant notre passion missionnaire. Cliquez le titre pour recevoir gratuitement le pdf du livre Passion pour les Nations.
Nous avons quatre objectifs pour l’avenir
Vision 50 – Implanter des “Groupes Contact” – petites cellules de convivialité avec 7 personnes cherchant à développer leur foi, dans 7 villes et villages autour de nous. Je sais que cela fait 49 mais j’ai laissé l’ultime place au Saint Esprit.
Mentoring d’églises locales – Ayant passé la main de la responsabilité quotidienne, nous assurons un soutien de l’église de Wavrin. Robert fait aussi un accompagnement d’une église dans notre fédération CEPEE.
Voyages Missionnaires – L’engagement avec l’Ethiopie, la Corée, la République Centrafricaine et d’autres nations demeurent.
Livres et Réseaux Sociaux – J’aimerais écrire un livre en français au sujet de l’intimité et la mission. Je suis aussi étonné de voir combien de personnes sont touchées par mes partages sur Tik Tok et You Tube.
Priez pour Nous
Nous avons besoin de vous. Un grand merci pour votre amitié et engagement envers nous pendant tant d’années. Nous croyons que Dieu a gardé le meilleur vin pour la fin…
Si vous voulez plus d’informations au sujet de notre ministère, cliquez ici ou envoyez un message.
This year welcomed the thirty year anniversary of the ’Château Blanc’ ministry which we helped to pioneer here in the North of France. The short video is a personal thanks for the ministry to France and the nations.
More Dreams to be Redeemed
March 2022 represents our 40 year anniversary of ministry. Forty years is a significant number in the Bible, representing the desert wanderings of Israel and the victorious scripture-inspired overcoming of Satan’s temptations by Jesus. It may be that our past decades as missionaries in France share the same deposit of wilderness perseverance and victory.
Rather than go over the past I feel the Lord is calling us to invest in the future. The dream of revival in France and Europe remains and we’re holding on to the promise of another ten years of pursuing that purpose. Thirty years of mission and ten years of pastoring have birthed a strong desire to unite the discipling of nations with the emergence of strong local churches.
Vision 50
We are still carrying this desire to see seven groups of about 7 people raised up in the unreached towns and villages around us – we know that makes 49, but we’re leaving space for the Ever Present One of the Holy Spirit. Our years at Wavrin have already birthed 3 groups which continue, but we’d like to start a new wave in this coming year.
A Gift from Us
I’ve written a book of weekly meditations to take you through the year called ‘A Fruit in Season’. It is available as a paperback and e book on Amazon but I’d like to offer it as a free pdf download as well. I’ve also put together an accompanying video series for each week which you can see on You Tube. Click HERE to get the package or pass it on to a friend.
Loaves and Fishes
A little goes a long way in the hands of Jesus and we remain amazed at how God has provided for us over these last years where we have been able to gift our ministry to so many, ‘living by faith’ for finances. This old model is becoming harder to explain and live out in contemporary society but we feel privileged to have been able to share this daily miracle of provision with the Lord and look forward to continuing the adventure into the next decade. The vulnerability is opportunity. We are full of thanks for all those who faithfully support our ministry and understand when challenging times limit the breadth of continued generosity. If the Lord should prompt you to support our next season, either through regular giving or a one off gift, you can use the links to the Stewardship and other giving options by clicking HERE.
Managed to finish and upgrade the ‘Steps’ series. Next year I will write a book in French to mentor folk into Intimacy and Mission. It will be used as a discussion base, along with a video talk, for our Contact Groups in the Vision 50 ministry.
Eternal Encouragement
The last months have not been easy for any of us. Light shines in our hearts through the Christmas message and God is still with us.
We send you our deepest thanks and blessings.
Rob and Sylviane
May our Lord Jesus Christ himself and God our Father, who loved us and by his grace gave us eternal encouragement and good hope, encourage your hearts and strengthen you inevery good deed and word. 2 Thessalonians 2:16-17
“Le pardon m’a libérée de la haine. J’ai toujours plusieurs cicatrices sur mon corps et une douleur quotidienne mais mon coeur est purifié. Le napalm est très puissant, mais la foi, le pardon et l’amour sont beaucoup plus puissants. La guerre n’existerait plus si tout le monde apprenait à vivre avec un amour véritable, une espérance et un pardon. Si la petite fille au napalm a appris à le vivre, posez-vous la question. Suis-je capable?”
Kim Phuc est connue comme la « fille au napalm »
En 1972, quand elle avait 9 ans, elle fût victime d’une bombe qui a brûlé son corps. Elle émergeait des flammes, toute nue, criant pour le secours. Sa photo a bouleversé le monde.
A dix-neuf ans elle voulait se suicider à cause de la douleur continue de ses blessures. Cependant elle a trouvé un nouveau testament dans une bibliothèque et elle est devenue chrétienne. Sa foi l’a aidée à pardonner….
Elle s’est mariée et elle a deux enfants. Elle a fondé une oeuvre qui vient en aide aux enfants victime de la guerre.
« Ceux qui sèment avec larmes, moissonneront avec cris de triomphe… »